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"Tu es Cela - Plus proche que proche - Déjà là"

Architecte, enfin je te rencontre - Reflet/miroir


(7'13 - fin) "Mara semblait vaincu mais en fait il n'avait pas encore renoncé au combat. Et voilà qu'il attaquait de nouveau
- M. : Toi qui va où jamais encore nul n'a osé aller. Puis-je t'appeler mon Dieu ?
- S. G. :  Architecte, enfin je te rencontre. Tu ne reconstruiras pas ta demeure.
- M. : Mais regarde-moi, je suis ta demeure. Et toi, tu vis en moi.
- S. G. :  Ô Seigneur de mon ego, tu es pure illusion, tu n'as aucune existence. La terre en témoigne."

Bouddha, buddha, mara, Little buddha

 

 La pensée a un poids. Penser à une chose, c'est la déformer, car la pensée d'une chose n'est pas la chose. La pensée est une représentation mentale. Confondue avec la réalité, elle prend un poids, non pas dû à sa structure énergétique, mais à l'émotion qui s'y greffe, qui fait miroiter le trésor de ce que je suis dans ce que je ne suis pas.


C'est le mental tout entier qu'il convient d'inclure dans son regard. Car c'est sa totalité, depuis sa naissance jusqu'à sa mort, qui maintient vivant le mirage du devenir.


Se désencombrer est ainsi se désencombrer des mirages qui occupent mon esprit, l'emplissent tant, que l'esprit lui-même, qui les contient, est ignoré.


Vivre léger, c'est vivre à partir de la conscience sans pensée. Les opinions, points de vue et jugements sont alors distants. Ils ne sont plus confondus avec la réalité.

 

La réalité de mon être est sans pensée. Elle est présente avant que j'y sois présent. Elle est, en réalité, présence. La présence, qui est présente à chaque instant, est sans poids. Elle est transparente, toujours fraîche et innocente.

Elle est le regard de l'enfant étonné, de la femme aimante, et du sage accompli.

Elle ne peut être trouvée, étant déjà là.


Se désencombrer, c'est ne plus chercher ailleurs ce qui est déjà ici. L'ailleurs est une fiction.

Vivre léger, c'est vivre sans la volonté. La volonté est fixée sur un but. Je suis est le but. Vouloir être s'enracine dans l'être. L'être sait ce qui est approprié et ce qui ne l'est pas. L'être est intelligence.

Se désencombrer, c'est se libérer du vouloir. Cette liberté du vouloir est pouvoir. Elle est le pouvoir du suprême. Le suprême est l'unique vouloir.


Vivre léger, c'est vivre sans peur. La peur est créée par le mental. Dans la conscience sans pensée, la peur est absente, car le mental l'est aussi. Sans pensée, je suis. Et dans ce que je suis, la peur n'est pas.

Se désencombrer, c'est vivre sans celui qui a peur, celui d'où part la peur, et celui en qui elle meurt.


La peur n'est qu'un mouvement dans le mental. Le ciel n'est pas affecté par le mouvement des nuages qui se fait en lui. Il en est de même pour la conscience, qui n'est pas affectée par le mouvement mental qui se déroule en elle.


 Vivre léger, c'est vivre sans mémoire. Chaque instant n'est plus alors comparé. Il ne se réfère qu'à lui-même. Passé, présent et futur sont contenus à l'instant même, dans cela qui ne peut être saisi.

Se désencombrer, c'est se libérer du passé, qui obsède tant qu'il n'est pas accepté. Sans passé, je suis ce que je suis, immédiate plénitude.


 Se désencombrer, au final, est s'établir dans un vécu libre de la croyance d'être encombré.

La liberté que nous sommes n'a pas besoin d'effort pour se libérer, car libre est sa nature, tout comme le miroir qui n'est pas alourdi par le reflet de l'éléphant qui est en lui. 

 

http://jmmantel.net/textes/archives/vivreleger.pdf

  

Source : http://yog-lavie.eklablog.com/vivre-leger-ou-le-poids-des-pensees-a103160455

 


http://www.ufunk.net/videos/le-miroir/


http://fr.wikipedia.org/wiki/Test_du_miroir

Visage à espace

Le visage dans le miroir joue un grand rôle dans notre vie.

En général, on s'identifie à lui ; on devient lui : ce que je vois là-bas dans le miroir j'affirme que c'est moi. Le visage dans le miroir a donc un énorme pouvoir : celui de me transformer en un être de chair et d'os, petit, limité, mortel. Il agit comme la méduse du mythe grec qui d'un simple regard transformait les hommes en statue de pierre.


Bocklin_Meduse

 

Mais si je suis bien attentif, le miroir peut au contraire devenir mon meilleur ami, celui qui me libère, mon gourou. Le visage me montre en fait ce que je ne suis pas et si je prête attention aux faits, il peut m'éveiller à ce que je suis vraiment, vraiment.


Là-bas dans le miroir, je vois des couleurs; ici du coté de celui qui regarde, je ne vois aucune couleur.


Là-bas dans le miroir, je vois des formes ; ici du coté de celui qui regarde, je ne vois aucune forme.


Là-bas dans le miroir, je vois des yeux, une bouche ; ici du coté de celui qui regarde, je ne vois ni yeux, ni bouche.


Là-bas dans le miroir, je vois un objet ; ici du coté de celui qui regarde, je ne vois rien.


Là-bas dans le miroir, il y a un visage qui est vu ; ici du coté de celui qui regarde, je suis l'espace qui voit.


Ainsi, maintenant, je regarde mon visage dans le miroir non pas pour voir ce que je suis, mais ce que je ne suis pas.

Il est une de mes apparences, non mon essence.


doug Dessin de Douglas Harding

jlr

 

Source : http://eveilphilosophie.canalblog.com/archives/2013/02/16/26432614.html

 


Drôle de miroir : http://eveilphilosophie.canalblog.com/archives/2012/01/24/23324141.html


 

  Neti, neti

 


 

Quand je vois que je ne suis rien, c'est la sagesse

Quand je vois que je suis tout, c'est l'amour

Et entre les deux ma vie s'écoule

 

Nisargadatta Maharaj

 

 


  [...] L'enseignement de la non-dualité ne diffère pas beaucoup d'autres enseignements mystiques (soufisme de Rûmi, christianisme de Maître Eckart), ce qui laisse penser qu'au-delà des religions et des enseignements dualistes (où moi et Dieu sont distincts), le croyant arrive à un stade où une autre hypothèse devient possible (Je et Dieu sont un). Ainsi toutes les religions ou dogmes arriverait à un chemin final mystique, comme l'avion qui lorsqu'il arrive à l'aéroport, doit nécessairement s'aligner avec la piste d'atterrissage, quelque soit l'endroit d'où il vient.

 

L'Advaita Vedanta est appelée "voie directe" car il commencerait là où l'élève n'est plus le croyant d'une religion, mais un chercheur prêt à se dépouiller de tous ses concepts et conditionnements, jusqu'à son individualité même. Cet effort extraordinaire, semblable à la mort (et vécu comme tel éventuellement), n'est possible que s'il est porté par un amour de l'absolu qui dépasse les peurs et les attachements sécurisants au monde matériel et intellectuel. Le chercheur peut donc aborder directement des concepts nouveaux sans qu'ils soient transformés par des traditions ou des croyances. Dans la non-dualité, on parle de l'essentiel, directement, sans rites, sans idées pré-conçues et sans prêtre.

 

[...]

 

L'advaïta (ou la non dualité) ne dit pas que l'on est pas le corps : on est *aussi* le corps, un objet social et éventuellement une cible à automobile... La confusion vient d'une des méthodes de l'Advaita, le "neti-neti", ce qui veut dire "je ne suis pas ceci, je ne suis pas cela".

En fait, il faut revenir à une définition des termes pour bien se comprendre. La non dualité définit la Conscience (ou l'être, ou l'Atman, bref, le principe essentiel de ce que nous sommes) de la manière suivante : Ce qui comprend les mots sur cette page, vous qui les lisez à cet instant même.

Puis elle suggère d'observer ce que perçoit cette conscience, et que l'on peut répartir en trois catégories de phénomènes apparaissant à notre conscience : les phénomènes sensoriels (venant des cinq sens), les perceptions internes du corps, et les pensées. Tout cela est perçu par la conscience, telle que définie plus haut.
[remarque : en fait, ces trois types de perceptions se résument à une seule : des pensées, puisque toutes sont des phénomènes electro-chimiques que notre corps et notre cerveau traduisent pour être perçus par notre conscience]

On peut noter que ces trois types de perceptions correspondent à trois genres d'objets ou de phénomènes : le monde environnant est perçu par les sens (autrui, les arbres, les objets matériels), le corps est perçu par les perceptions internes (sa position, les points de contact avec le fauteuil), l'univers mental est perçu sous formes d'images et de pensées.

La question essentielle qui est poursuivie par le chercheur est la suivante : que suis-je ? Il est important d'accéder à une compréhension intellectuelle de la réponse, mais aussi expérientielle, sans quoi le chercheur n'aura acquis qu'une croyance. L'advaita nécessite de réfléchir et de raisonner à partir de ce que perçoit son propre corps : tout le monde est donc suffisammentéquipé pour comprendre ! sourire

L'Advaita suggère que nous ne sommes pas les objets que nous percevons, parce qu'ils sont changeants et qu'ils pourraient être des illusions. Il faut donc trouver ce qui est dans notre champ de perception et qui ne change pas.

L'une des méthodes est donc le fameux "neti-neti" : le chercheur examine un à un les objets qu'il perçoit et se pose la question "suis-je cet objet ?" et il rejette l'objet si la réponse est "non". Pour certains objets, c'est facile : les objets du monde extérieur, les tables, chaises, animaux, maison, etc. Pour la perception intérieure, le corps, c'est plus délicat : suis-je ce corps qui change ? Suis-je ce processus de pensée ? Ce souvenir de mon enfance ?
Si "oui", il faut examiner très sérieusement les raisons qui nous poussent à croire que cet objet perçu est soi. Ce peut être, pour le corps, parce qu'on le commande, ou parce que ce que l'on ressent, le voisin ne le ressent pas (pensée, douleurs) par exemple. L'Advaita a une réponse pour chaque problème posé, mais incite le chercheur à ne pas croire ce qui est proposé : il doit, par le raisonnement ou l'expérience propre, admettre que ce qu'il pensait être une preuve de son identité, n'est pas si solide qu'il le pensait.

Ce processus est éventuellement déstabilisant et beaucoup de résistances apparaissent, parfois très subtiles à détecter car à chaque fausse preuve découverte, c'est l'identité propre qui est fragilisée (au sens de la métaphysique, pas au sens psychiatrique heureusement !). A la fin du neti-neti, ce questionnement qui rejette ce que je ne suis pas, il ne reste rien car aucun objet n'est inchangeant. Et pourtant j'existe avec 100% de certitude. Alors ? Que suis-je ?

Là, il faut faire deux remarques.

L'une est générale, afin d'offrir une vision globale du cheminement du chercheur : au début il se croit "lui", ensuite il conclut qu'il n'est "rien", et enfin, dans une troisième phase, il comprend qu'il est "tout" (ces trois phases prennent des années, au mieux trois à quatre ans de recherche sincère). La méthode pédagogique du "neti-neti" s'inscrit entre le début et la fin de la phase deux, elle n'est pas une vérité, mais une étape pédagogique. C'est pour cela que lorsqu'on lit "je ne suis pas le corps", cela surprend. C'est seulement un passage, nécessaire du point de vue de l'évolution du raisonnement, mais pas du tout un principe que poserait la non-dualité.

L'autre remarque est méthodologique : l'advaita ne vise pas à prouver que nous sommes la Conscience universelle et illimitée, mais à démontrer que notre croyance d'être un individu séparé n'est pas fondée sur des preuves solides. Le chercheur va donc tester chaque "preuve" qu'il est ce corps isolé, et de fait, aucune de ces preuves ne va s'avérer probante. Elles s'avéreront être des simples croyances, dont l'intensité et la variété varie d'un individu à l'autre. A l'issue de ce cheminement et par ce dépouillement des conditionnements, les possibilités deviendront équivalentes entre "je suis un individu séparé" (avoir une "âme" individuelle), ou bien "je suis la Conscience universelle". Sans pouvoir trancher pour l'un ou l'autre...
Dans cet état "ni-ni", parfaitement neutre entre les deux possibilités, le chercheur s'ouvre alors à l'accueil de quelque chose de nouveau, car plus aucun concept n'encombre son mental pour empêcher cette irruption. L'éveil est l'émergence de cette compréhension, dont la partie intellectuelle n'est que le reflet (pâle et maladroit) de ce qui est compris de manière profonde : je suis tout, je suis l'Univers.

Pour revenir à vos trois questions, si vous avez mal au dents, vous êtes effectivement ce corps souffrant, et vous êtes également le fauteuil du dentiste, le dentiste lui-même, le plafond de son cabinet, et le ciel que vous voyez au travers de la vitre. Si vous êtes licencié, cela vous arrive vraiment, mais comme cela arriverait au personnage d'un roman dont vous partagez les difficultés émotionnelles : lorsque vous refermez le livre ou éteignez la télévision, vous ne vous souciez plus tellement des personnages et de leurs péripéties, car bien que vous ayiez partagé leur vie, vous savez que vous n'êtes pas eux. Et si une voiture vous renverse, l'individu renversé aura des fractures et peut-être va mourir, mais Vous, la Vie, vous continuez à être.

Lorsque l'on a compris (au sens le plus profond), que l'on est tout cela à la fois, on est la Vie et la Vie ne s'arrête jamais : on comprend que l'on est immortel (pas le petit moi, pas le corps) et que tout ce que l'on perçoit n'est qu'un spectacle fait de perceptions (externes et internes) qui n'ont de réalité que par notre présence, nous, le Percevant.

Pour arriver là, il faut d'abord démonter le "logiciel" que nous ont inculqué notre entourage depuis la petite enfance, en nous appelant par un prénom et en nous désignant du doigt, en prétendant que nous avions un libre-arbitre et que nous étions responsable de nos action, etc. Ce démontage se fait en se démontrant, par le raisonnement et l'expérience menée de manière honnête, que les preuves qui nous font croire que nous sommes cet individu distinct ne sont en fait pas des preuves solides. C'est le chemin de la non-dualité, une aventure intérieure dont l'objectif est la vérité.

 

Cherudek

Source : http://www.forum-metaphysique.com/t10343-advaita-vedanta

 


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